paroles du bout du monde

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Keyword - univers sous-marin -

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mardi 5 août 2008

Avec les grands requins blancs...

L'ambiance oppressante des « Dents de la mer » plane au-dessus de nos têtes. L'activité de la journée nous emmène à la découverte des grands requins blancs. En dépit de son côté ultra-touristique et la sensation d'être compressé dans une cage pour rentabiliser au maximum l'excursion, la rencontre avec un grand requin blanc reste unique et cristallise une pléiade d'émotions : du trac à la peur, du respect à l'admiration. Des mâchoires surpuissantes, plusieurs rangées de dents taillées en triangle, un odorat fortement développé pour repérer quelques micro-gouttes de sang dans plusieurs mètres cubes d'eau. Bien qu'il soit un terrible prédateur, le danger qu'il représente pour l'homme a été stigmatisé de manière bien trop profonde. Certes le danger existe, mais le nombre de morts dus à l'attaque de grands requins blancs ne dépassent pas les 10 personnes chaque année – on n'est bien loin des centaines de personnes qui s'électrocutent chaque année avec un grille-pain qui fonctionne mal.
L'excursion est bien rodée. Briefing des participants sur la pelouse du centre puis départ en bateau jusqu'à la zone de plongée. L'équipage s'affaire à harnacher la cage à la coque du bateau. Dernières consignes de sécurité et la première fournée de 6 plongeurs descend dans la cage. L'instruction principale est simple voire puérilement logique : Ne pas sortir main ou pied en dehors de la cage et ce, sous aucun prétexte. Ça sent le thon à l'arrière du bateau... Un membre d'équipage jette une tête de poisson accroché à un filin par dessus bord et la première créature arrive - la bande-son des « Dents de la mer » poursuit sa mélodie hachée en filigrane musical. Une nage paisible et massive avant de bondir hors de l'eau pour se saisir de l'appât. Une attaque fulgurante. La gueule entrouverte laisse miroiter sa parfaite dentition. Les plongeurs sont aux premières loges. Je m'agite sur le pont du bateau. C'est mon tour. J'enfile la ceinture de plomb et me glisse dans la cage. La musique lancinante traverse toujours mon esprit. Du petit coin de ma cage, l'instant est grandiose. Plusieurs requins circulent devant nous et rôdent autour de l'appât. Un autre attaque la mousse de protection de la cage.
Chaque plongeur fera 2 passages avant de faire un détour vers une colonie de phoques qui se tortillent sur petite île. Une nourriture de prédilection pour les grands requins blancs. Nous quittons ce lieu pour rentrer au port et retrouver notre terre ferme o combien accueillante.
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mardi 29 juillet 2008

entourés par les requins-taureaux

On pensait que nos émotions sous-marines étaient usées, qu'on avait tout vécu lors de notre séjour à Sodwana Bay quelques jours plus tôt. On croyait qu'il était nécessaire de changer d'air et de décor avant de remettre la tête sous l'eau. Vivre un peu sur ses souvenirs et s'émerveiller devant de nouveaux horizons, délaisser le bleu de l'océan pour la roche des montagnes ou l'ocre de la savane. On se trompait.
Ca se passe à Umkomass. Au large de ce village tournée vers l'activité sous-marine, le récif d'Aliwal shoal. Premier rendez-vous à « cathedral », une grotte dont le plafond s'est effondré ouvrant un puits de lumière naturel. Un cône azur qui éclaire la plus belle séquence sous-marine qui m'aie été donné de voir. Les genoux posés sur le fond sablonneux, les coudes appuyés sur une roche. 25 mètres de profondeur, le temps n'a plus d'importance tant l'instant est insondable. Des ombres tournoient devant une aquarelle aux teintes marines. Des silhouettes familières si détestables et si captivantes. Le danger devient soudainement anodin. Certaines silhouettes se rapprochent, exhibant leurs yeux de prédateur et leurs dents mal ajustés.
Face à face avec un requin-taureau.
Ses compères continuent à tournoyer, virevolter. 50, 80 ou 100, le nombre importe guère. Le bruit de mon détendeur entrecoupe le monde du silence et le glissement furtif de ces somptueuses créatures. Je plane, narcosé, drogué, enivré par ce paradis fugace. Il faut pourtant se décoller de cette pierre et remonter lentement le long du récif. Mes yeux ne veulent plus se détourner. L'esprit flotte toujours devant la grotte pour poursuivre le rêve. Je repasse en boucle la courte vidéo volée au monde aquatique et je me replonge dans le tableau de « cathedral ». Je frissonne encore... J'ai tellement envie d'y retourner...


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On remet la tête sous l'eau pour une plongée moins féroce et plus colorée. L'esprit toujours cramponné aux habitants de « cathedral ».

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Pour cesser d'associer la côte est sud-africaine avec le récif corallien, nous nous immergeons sur l'épave du Produce. Tôles éventrées et tubes concrétionnés définissent les contours de cet ancien navire qui gît à trente mètres sous l'eau. Une belle épave où les autochtones se nomment Brindle bass, une mérou qui peut dépasser les 400 kilos. Dans les recoins sombres des superstructures, nous observons quelques spécimens immobiles. On s'approche un peu trop près et la masse imposante se met en mouvement. Communion intime avec l'environnement merveilleux d'Aliwal Shoal. Et pour ceux qui n'ont pas encore été tentés ou convaincus par l'univers sous-marin, une dernière série de clichés pour accompagner ces mots.

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samedi 26 juillet 2008

sur terre et dans l'eau à St Lucia

Comment concilier dans la même journée la chasse visuelle d'animaux terrestres à l'apparence quelquefois antédiluvienne à l'envie de passer un masque et un tuba pour espionner les créatures sous-marines ? L'Afrique du Sud détient la réponse et n'a pas fini de nous étonner sur sa diversité.
Nous débarquons dans le village touristique de St Lucia où nous atterrissons dans un chouette guesthouse du nom de Blou house backpacker. Au fond du jardin les mangoustes se disputent les fruits de la passion que les singes Vervet ont gaspillés.
St Lucia et le lac éponyme dessinent un large estuaire – le plus grand d'Afrique - propice à la vie animale. Oiseaux et mammifères résident dans le parc ceinturant le lac. La savane a disparu et des arbres ont poussé. Malgré le changement d'habitat, une variété d'animaux a su s'y adapter. Rhinocéros, koudous, léopards, zèbres et gnous ont élu domicile dans cette luxuriante contrée. L'objectif avoué des dirigeants du parc est de recréer les vagues de migrations animales d'antan lorsque gnous et autres quittaient les montagnes Lebombo pour s'acheminer vers la zone humide de St Lucia.
Avant de pénétrer l'enceinte du parc, au bout de l'estuaire, le propriétaire du guesthouse nous a promis des hippopotames. Mieux vaut faire confiance aux locaux qu'au guide papier, il ne s'était pas trompé.

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Suite à cette mise en bouche, nous filons vers cap Vidal, à 35km du village. Le propriétaire, encore lui, nous avez annoncé la chose suivante : « sur la route qui mène à cap Vidal, vous verrez toutes sortes d'animaux dont des rhinos, une fois arrivé au bout de la route, vous enfilez masque et tuba pour voir les poissons colorés du récif avant de revenir à St Lucia ». Son discours ressemblait à la légende alléchante d'une brochure touristique. Pourtant, il avait encore raison.
Sous l'eau :

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et quelques heures plus tard, sur terre :

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St Lucia, une des bonnes trouvailles de notre périple sud-africain.

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